Télétravail généralisé et impact environnemental

NOUS avons de longue date une culture du télétravail, nos premières années étaient exclusivement à distance. Voici notre analyse spéciale confinement.

Note : NOUS ne sommes affiliés à aucune des solutions proposées ci-dessous, les liens sont mis à titre informatif et ne touchons aucune rétribution.

Depuis quelques années, nous avons favorisé l’organisation en bureaux mais avec une extrême souplesse pour le télétravail de confort. Comme beaucoup de monde en ce moment, NOUS sommes passé en télétravail généralisé pendant la période de confinement #covid_19.

Les articles et conseils sur les bonnes pratiques pullulent depuis une semaine. Toutes s’appuient sur des études et retours d’expériences pour optimiser le télétravail selon deux principaux axes : la productivité et le bien-être.

En effet, celles et ceux qui l’on pratiqué peuvent témoigner de la difficulté que peut amener cette organisation : travailler trop ou pas assez, isolement dépressif, manque d’activité physique.

https://www.franceinter.fr/societe/savoir-s-isoler-utiliser-les-bons-outils-les-astuces-pour-un-teletravail-reussi-et-pas-trop-envahissant

Qu’en est-il de l’aspect environnemental ?

A première vue, il peut être positif : moins de trajet génère moins de pollution. On a vu des informations sur l’amélioration de la qualité de l’air et le retour de la faune en Asie, phénomène qui devrait se manifester prochainement plus près de nous. (Au passage, notre équipe emploie uniquement des transports doux ou en commun pour de rendre sur son lieu de travail, au niveau de l’agence le gain n’est donc pas évident)

La compensation de l’éloignement prolongé, promulguée par la plupart des médias est le recours à la visioconférence.

C’est bien la visio, ça entretien du lien, mais elle génère une augmentation de trafic non négligeable. La bande passante consommée par cette pratique étendue à tout le secteur tertiaire représenterait un énorme morceau.

Une pollution invisible qui nous reviendra sans prévenir.

À titre d’exemple, voici la consommation de bande passante moyenne de Skype et Zoom :

  • Skype (audio) : 30kbps / 100kbps
  • Skype (vidéo) : 2Mbps / 4Mbps
  • Zoom 800Kbps / 4Mbps

Pour une équipe de dix personnes, on parle donc d’un trafic moyen de 3Gbps, sans compter la consommation de batterie.

La visio est-elle indispensable plus de 30 minutes par jour ?

On l’a dit, la vidéo est irremplaçable pour garder le côté humain, percevoir la communication non verbale et entretenir le lien. Parfait pour un point quotidien de quelques minutes. Mais pour la productivité, on doit de toute façon concentrer son attention sur un document, souvent textuel. A partir de là, sauf pour le travail d’UX/UI, le son est amplement suffisant.

Les alternatives

Voici nos astuces, en alternative à la visioconférence.

Le téléphone

Et oui, quoi de plus naturel pour discuter à distance ? Le téléphone en haut parleur ou avec un casque permet d’échanger extrêmement rapidement sur un sujet tout en gardant les mains libre, pour prendre des notes par exemple.

A partir de quatre personnes, nous conseillons de passer sur une salle de conférence téléphonique, on peut en louer pour 1€ par mois chez OVH, nous publierons un article dédié à se sujet.

La voix est compressée en 8kbps , donc pas d’une qualité cristalline ; ceci réduit considérablement le taux de données échangées.

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Il est ainsi possible de rester en contact avec des dizaines de collègue à portée de voix, sans grands efforts et en limitant sa consommation de bande passante et de batterie.

Teletype

C’est une fonctionnalité méconnue, disponible sur l’IDE de Atom (Github). Une fois le package installé, et un compte créé, on peut “partager un portail” via un lien à ses collègues qui peuvent alors co-éditer en temps réel du code directement sur notre machine.

Cela remplace avantageusement la prise de contrôle à distance, avec Team Viewer par exemple.

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En effet, seul du texte est échangé au lieu d’un gourmand partage d’écran.

Par ailleurs, en prise de contrôle, vous ne pouvez plus utiliser votre souris et votre clavier, alors qu’avec Teletype, vous pouvez écrire simultanément à des endroits différents du même fichier.

Les grands classiques

Citons maintenant les outils essentiels pour le travail en équipe, et pas forcément à distance :

  • Git (Gitlab en auto-hebergé, gitlab.com, Github, Gitbucket…)
  • Documents partagés (Etherpad, Google Docs…)
  • Cloud (Nextcloud, DropBox, Drive…)
  • Messagerie instantanée “équipe” (Mattermost, Slack, Discord…)

Daily routine

Pour illustrer notre propos, voilà le quotidien de notre équipe de huit :

9h15 – 9h45 : Réunion en visio sur Zoom pour faire le point sur la journée.

Toute la journée : discussions dans Slack, largement agrémentées d’emojis.

Ensuite, des petites équipes se forment autour des projets avec un savant mélange :

  • Téléphone pour le lien et les questions diverses
  • Partage d’écran pour l’UX/UI
  • Teletype pour la programmation à plusieurs
  • De nombreux tickets Git triés, classés, commentés

Mais comme le web, ces pratiques sont amenées à évoluer très vite.


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Commentaires

Une réponse à “Télétravail généralisé et impact environnemental”

  1. […] équipes habituées à télétravailler partagent leurs pratiques. Des outils de messageries instantanées professionnelles comme Slack couplés à des conférences […]